Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

SARAH K.

Catégories
19 avril 2010

Ecrit à sa sœur Julie dès le 4 juin 2004 à

Ecrit à sa sœur Julie dès le 4 juin 2004 à l’annonce de la maladie

                                                                              JULIE

Chère sœur

Ma beauté, mon nuage…

Un visage sage

Et tes yeux protecteurs

Tes lèvres se pincent pour ne pas trembler

Et deviennent légèrement orangées.

Ainsi, ce masque de pudeur

Touche le plus profond de mon cœur.

Quand je m’y attends le moins, tu prends ma main

Et m’apporte un peu plus de soutien.

Une douce pression de nos chairs

Et je parcours le chemin de tes nerfs,

Je m’évade dans ton esprit

Et adopte ta philosophie, la Vie…

Je choisis de me battre,

De m’armer de courage,

Etre toujours tous les quatre

Et dissiper l’orage.

Le soleil, demain,

Fera sa révérence

Devant Quatre chérubins

Armés d’une même lance.

A vivre avec Jean et Fleur,

A grandir à tes côtés,

Je ne connais que douceur,

La vie est une beauté.

A présent, j’ai besoin de vous

Pour faire face au loup,

Nos parents, aussi, sont là

Pour partir au combat

Publicité
22 février 2010

Ecrit pour remercier Anne et Philippe de leur

Ecrit pour remercier Anne et Philippe de leur accueil pour les vacances d’été 2007

AOUT 2007

Encore un peu de tempêtes dans nos vies

Il a plu cet été à Nancy

Nous étions deux amoureux égarés sous l’orage

Pour éviter le naufrage, nous sommes partis en voyage

A la recherche du soleil et d’un Eldorado

D’un nid douillet pour poser notre fardeau

Dans notre fuite effrénée, nous avons perdu la boussole

Notre folie nous a conduits… sous votre parasol !

En exil à Breil

Un été au soleil !

Le pire n’est jamais certain

L’espoir à la croisée des chemins.

L’amour étant la plus sûre des valeurs

Nous fûmes accueillis de très bon cœur

Envolée la tempête, nous sommes en vacances !

Le vent fait tourner la roue, c’est notre tour de chance

Il en faut bien un peu pour ceux qui restent

Immersion dans les ondes du paradis terrestre

Une plage si calme, le repos me désarme

J’oublie ma guerre et tout son vacarme

Je vous regarde, heureux, baignés de lumière

La bonté émane comme une prière.

Je tiens dans ma main la main de mon homme

Je ferme les yeux… Le bonheur, en somme !

Le temps suit son cours mais tout est harmonie

Chaque seconde ensemble est comme du pain béni

Gâtés et gavés de ces joies partagées

Nous avons vécu l’inoubliable été…

Celui que l’on attendait plus

Mais pour lequel on s’était battu.

Nous ne sommes pas les maitres

Il faut se laisser porter

Sans cesser de rêver…

On se souvient de la vie d’avant

Comme on déguste ses bonbons d’enfant

Je me rappelle pourquoi il faut gagner

Et je sais qu’il est permis d’espérer.

Anne, Philippe, Antoine et Thomas

Vous dire merci ne suffirait pas

Pourtant je n’ai que ce mot à la bouche

Et ces quelques phrases que je couche

Les nuages se fatigueront avant nous

Nous sommes plus forts que tout

Un jour le voile se lèvera

Et nous partagerons cela…

En attendant poursuivons notre route

Sans l’ombre d’un doute

N’arrêtez pas de croire

Je ne vous dis pas au revoir…

30 janvier 2010

Texte écrit en 2005 à la reprise de ses études

Texte écrit en 2005 à la reprise de ses études après plusieurs mois d’absence pour soins

Rentrée des classes

Rentrée des classes ; ça fait un bail qu’elle m’attendait

Et il faut dire, elle n’a pas bougé d’un trait

Elle est sur sa chaise plantée comme un piquet :

La prof, Mme Raison, qui ne cesse de me regarder

En bonne enseignante, elle commence par l’appel

Elle ne laissera pas passer un absent éventuel

Premier jour, tout le monde est là : pas de drame

Jusqu’à ce qu’on entame le résumé du programme

Monologue d’une grande architecte

Elle a plein de projets sur lesquels elle s’entête

Mme Raison détaille les plans d’une colossale maison

Tandis qu’à la fenêtre la Passion me fait de l’œil, tel Roméo sous mon balcon

Entre les deux mon cœur balance

Partageriez-vous une petite danse ?

Passion et Raison, chacune à une extrémité

Et moi, j’essaie de composer et d’harmoniser

En cette rentrée, c’est la sagesse qui l’emporte

Mais la Passion toquera peut être à la porte ?

Pour l’instant, face à la Raison, au premier rang

Je fais de mon mieux, mais vraiment, c’est pas marrant

Que dire de notre scène, deux bureaux face à face

Plus je te regarde et moins je me sens à ma place

Toi, t’es nette, impec’…une vieille fille proprette

Moi, je ressemble à une touriste…vraiment pas prête

Ca fait longtemps que j’avais quitté cette classe

Celle des moutons, du berger et de nos yeux las

Promotion 2004, j’étais déjà là, que du bonheur !!!!

Beaucoup de math, des calculs pour éviter les erreurs

Me revoilà après un temps entre parenthèse

Comment te dire, y a comme un malaise

Toutes tes rides, toutes tes failles, c’est les mêmes

Et tu t’en fous que je me démène

Franchement tu m’as pas manqué, je m’étais gérée à l’instinct

Mais si je te croise c’est, forcément, qu’il s’éteint…

Dégoûtée, pourquoi il se barre l’autre naze

Mon instinct valait mieux que toi, pauvre occas.

La Raison, largement plébiscité par ses utilisateurs

Ils ont pas tort c’est sûr, mais plus ennuyeux, tu meurs !

En plus, le cours est long et va falloir être patiente

Ici, on ne sort pas pour une envie pressante…

Nous, élèves, élevés à la carotte et au bâton

Derrière notre attention, des rêves pour lesquels nous nous battons

Désarmés, on cherche des résultats pratiques

Sous une pile de chapitres théoriques

La Raison est notre seule maîtresse

Mais même ses réponses sont tenues en laisse

Pour nos propositions et comme seul horizon : un tableau noir

Est-ce vraiment là que l’on écrit son histoire ?

Les premiers seront peut-être les derniers

Ca c’est mon idée, s’ils savaient ils me riraient au nez

Perso, on ne me fera pas marcher au pas

Je me la joue rebelle : mea-culpa

Moi, je m’évade et regarde par la fenêtre

Ce monde qui semble ne pas me reconnaître

Derrière ma vitre, le Monde me trouve un air de poisson rouge

Et lui, c’est l’océan qui bouge, qui bouge…

Mais fini les vacances !

La raison me réveille, c’est pas de chance

Il est temps de noter les devoirs du soir

Et ça n’en fini pas, à mon plus grand désespoir

Sonne l’heure du repas : sauvée par le gong !

Robotique, je suis le mouvement de mes tongs

On est tous lobotomisés carrément saturés

Et on a dix minutes chronométrées pour déjeuner

N’espère pas évacuer la pression

On parle progression en avalant un bout de jambon

Et si c’est fête, tu apprendras au passage

Quelques potins exaltants des filles de notre âge

Pressons le pas, ne soyons pas en retard

Avec la Raison, on évite la bagarre !

Cet aprem’ c’est un cours de gestion

Rien que d’y penser, je frôle l’indigestion

Tous ces chiffres, toutes ces cases, sur des pages et des pages

Madame, comment vous dire : « on parle pas le même langage »

Dans une heure, elle ramasse les copies

Et là vraiment, mon mot d’ordre c’est : « tant pis »

Mon stylo s’est mis à courir sur ma feuille

C’est un athlète qui veut tout décrire en un coup d’œil

Alors bien sûr, je déraisonne et ça fait désordre

D’ailleurs, la Raison semble prête à me mordre

Et sur mon cahier, au milieu de toutes mes idées qui ont filé

Je souris au portrait de la Raison épinglée

Et oui ma grande, fait toi une raison : je n’ai pas fais mes devoirs

En revanche, je te dédis cette petite histoire !

30 janvier 2010

Texte écrit pour sa grand-mère qui est une grande

Texte écrit pour sa grand-mère qui est une grande lectrice

Reine Marlène

Un peu châtelaine dans ta tour d’ivoire

Forgée de  livres, mélange d’histoires

Reine de toutes les bibliothèques

Tu pars souvent à la conquête

De toutes ces rencontres silencieuses

Qui nourrissent ton âme de rêveuse…

Je voudrais partir en vacances là-bas…

Croiser ces écrivains que je ne connais pas

Je pense m’évader un bref instant dans ton cœur

M’infiltrer dans ton esprit et parler aux auteurs

Me guideras-tu dans cette fourmilière ?

Où vivent les artistes d’aujourd’hui et d’hier

Dans cette ville qui pousse à s’étendre

Dont toi seule connais tous les méandres

Je pourrais me tracer un petit chemin

Et te retrouver au café du coin

Je me ferais agent secret, incognito

Ma Reine, sois sûre que je respecterais ton château

Ma curiosité, n’est qu’amour

Laisse-moi apercevoir ton parcours

Si les livres sont ta religion, lequel est ta Bible ?

C’est ma quête du Graal et je ferais l’impossible

Pour assouvir mon besoin de savoir

Je trouverais la source de ton histoire !

Les livres ont leurs secrets et les tiens, entre deux pages, y sont gardés

Apprend moi à décoder, à dépoussiérer, à trouver la clef

Moi, les écrivains me baladent dans une mer toute de lettres,

Se jouent de mon ignorance et me larguent sur une île déserte

Toi, tu les connais par cœur, des révolutionnaires aux pirates et beaux parleurs

Et je sais que tous les jours quelques heures, tu es des leurs !

Chacun d’eux devient alors une brique qui t’élève

Ainsi, jamais la tour d’ivoire ne s’achève…

Fatalement, tu seras un jour plus haut que mon ciel

Mais je transpercerai l’horizon fermé des mortels

Il me faudra un fil d’Ariane dans le labyrinthe

Un livre comme radeau : ce sera notre feinte !

J’aurai mon passeport pour un aller-retour

Jusque dans la plus haute tour…

Mamie, j’observe l’hiver blanc comme neige de tes cheveux

Tandis que Noël arrive sur son traîneau de bons vœux

Je n’ai qu’un souhait à formuler :

Montre-moi l’étoile du Nord qui guide les bergers…

Je t’aime. Ta Sarah.                                       

30 janvier 2010

Texte écrit en 2005 à l’hôpital Tenon dans un

Texte écrit en 2005 à l’hôpital Tenon dans un service de soins intensifs

Ma résidence secondaire :

Ma résidence secondaire,

Ca c’est sûr, c’est une affaire

La preuve tous les gens sont jaloux

Ils pleurent ils disent pourquoi pas nous ?

Pourquoi toi à 19 ans ?

Nous on trime depuis bien plus longtemps !

Pour profiter de mes privilèges,

Ils viennent me voir et prennent un siège.

Ils m’écoutent raconter ma vie,

Mes mérites, mes petits soucis,

Ils cherchent à chaque différence

Ce qui a fait tourner la chance…

Ca se voit à leurs têtes ravagées,

Qu’ils cogitent comme des dératés !!

C’est sûr j’ai pris de l’importance,

La voilà, la grosse différence

Ils ne l’ont pas vu à l’extérieur,

Mais moi j’ l’avais tout près du cœur.

Ce kilo qui a changé ma vie, pas ma ligne,

C’était une tumeur maligne. 

Tout chez moi est à observer

Une vrai muse de la modernité

J’ai des tas d’images de mon corps

Autant vous dire, ça vaut de l’or !

On me fait des piqûres, mieux que de l’EPO

Ca va rendre fou les amateurs de vélo

Toi  ton sang tu dois juste le donner

Ca te fait même mal de t’en séparer,

Moi, on s’excuse de me réveiller,

Mais à 6H il faut prélever !!!

L’envers de la célébrité

C’est que t’es toujours analysé.

Un jour je me présenterai à la Présidence

Quand j’ serai lassée de ma résidence

Y’ a pas que les promesses,

Y’a les faits…et vous pouvez tous vérifier :

J’ai juste 19 ans, mais je créer de l’emploi,

Des tas de gens qui s’occupent de moi !!!

Publicité
30 janvier 2010

Texte à sa grande sœur Julie, prête à suivre son

Texte à sa grande sœur Julie, prête à suivre son chéri qui avait choisi de s’installer à Paris pour suivre ses études de piano

Julie   (le 14/10/06)

L’artiste vit dans la capitale…

Pour ses projets, c’est capital.

Il a donc fait ses valises :

Son piano et quelques chemises…

L’appartement où vous viviez, brusquement, c’est vidé

Au fur et à mesure des journées, ton cœur aussi c’est évidé

Il partait pour Paris…

Et toi tu restais ici.

Tu ne vivrais plus cet appartement

Subitement, bien trop grand.

Tu as aussi fait tes cartons

Machinalement, loin des passions

Réfugiée chez ta meilleure amie

En attendant une accalmie…

Mais qu’a-t-il fait, Julie, qu’a-t-il fait ?

Toi qui le trouves si parfait

Tu ne comptes plus ton amour : « adieu, mathématiques ! »

Mais sa prose n’est-elle pas très hypothétique ?

Sa tendresse est un leurre

Où es-tu dans son cœur ?

Jolie femme, tu colorais sa vie d’avant

Tu y faisais le rangement

Tu lavais son linge sale

Tu choyais son moral

Tu diffusais un rire d’enfant

Quelque soit l’humeur du moment

Tu as mis du beurre dans les épinards

Pour lui, vraiment, c’est peinard

Et comme il est un peu sans gène

Pourquoi refuser cette aubaine ?

Dis-moi comment t’es-tu construite ?

Est-ce que tu observes ta fuite ?

Captant sa pluie de compliments

Rassurants tes sentiments

De l’amour ? En vois-tu la couleur ?

Cet homme si cher à ton cœur, connais-tu son odeur ?

Ca sent l’artiste opportuniste

Ca sent l’esbroufe et c’est triste…

Il est partit, tu étais belle

C’est tout ce qu’il savait de toi et c’est cruel

Et toi tu sais, et toi tu sens, et toi tu saignes

Et tu te noies et tu t’accroches aux idées vaines

Abreuvée par le flot de ses mots

Attachée à ce fragile radeau…

Esseulée mais battante, tu as ramé

Pour te rapprocher de ton bien-aimé

Il est partit ; pour un week-end tu l’as rejoint

Et dans tes bras tu l’as serré, qu’il était loin !

Il t’a emmené dans tous les brico-marchés

Il ne pensait qu’à s’installer, l’acharné !

Tu lui as dit la grande nouvelle

Entre les cartons et la vaisselle…

Tu quitterais famille, amis, travail

En l’honneur de vos retrouvailles !

Le plaisir ne fut pas partagé

Son opinion fut mitigée

Maintenant, il se concentre sur ses études

« Adapte-toi », comme d’habitude !

Tu sais, sa porte n’est qu’entrouverte

Et c’est ça qui me déconcerte

Cèderas-tu tout ce que tu as

Pour quelqu’un qui ne t’attend pas ?

Tu serais si délicieuse

Si tu pouvais être silencieuse

Dans son appartement, tu ne feras pas le poids face au piano

Et ses notes couvriront tous tes mots…

Si tu es sage, tu auras droit aux embrassades

Et il brassera quelques jérémiades

Julie, ne paye pas le prix de ton rire

Pour un amour dont tu sais qu’il chavire

Ne t’éloigne pas des tiens

Tu pourrais avoir besoin de soutien

Reviens-moi, ma sœur

Il se fout de ta valeur

Tu mérites un homme aussi pur que toi

Ne fais pas le mauvais choix

Mais ton amour est tenace et tu ne m’entends pas

Tu n’écoutes que lui et je ne m’y fais pas

Il te laisse le rejoindre à tes risques et périls

Vois ça comme un honneur et sois un peu docile

Il te berce encore de mots doux

Plus dur en sera le coup :

De toutes ses cigarettes

De toutes ses cendres qu’il jette

De son haleine perfide

De ses lèvres pleines de rides

Il te donnera un dernier baiser

Celui qu’on cède à la mal-aimée

Il te brûlera les ailes

Ne pars pas ma belle !

30 janvier 2010

Jardin Jardin. Jardin d’éden, jardin de rien.

Jardin

Jardin.

Jardin d’éden, jardin de rien.

Jardin des rêves et de leurs lendemains.

Jardin où l’on se réveille chaque matin.

Jardin de jeux ou vague terrain.

Jardin secret, jardin sans fin…

Une feuille blanche.

Jardin.

Jardin vert

Jardin d’herbes vertes, de trèfles verts

Jardin de fougères vertes, de chênes verts

Jardin d’orties vertes, de frênes verts

Jardin qui grouille de millier de sentiers de vers

Jardin aux mille minuscules chemins à l’endroit et en travers

Jardin fissuré de tous côtés et leur envers, de ce jardin vers…

Une feuille parcourue d’encre.

Jardin.

Jardin sans pareil, jardin irréel

Jardin bordel mais merveille

Jardin d’éveil du soleil

Jardin traversé par une coccinelle

Jardin vu du ciel

La coccinelle s’envole.

Une feuille et des mots…qui s’envolent.

30 janvier 2010

Haine Je n’en peux plus de vous voir en vie Vos

Haine


Je n’en peux plus de vous voir en vie

Vos corps sains évoluent et m’étouffent

La maladie tapie en moi me bouffe

Ma peau pour cercueil : l’espoir ci-gît !

Cessez de vivre autour de moi

Votre quotidien qui se répète

Je ne compte qu’une seule fois

Voilà une idée qui s’entête

Arrêtez de me toucher

J’ai bien trop de recul

N’essayez pas de me ramener

C’est une violence qui me bouscule

Epargnez-moi votre tristesse

Ce qui s’ouvre se fermera

Le temps vous apaisera

Si je vous délaisse…

Ne pleurez pas vos cicatrices

Puisque les miennes ne se voient pas

A vous d’appliquer la notice

Il n’y a qu’à suivre mes pas

Je hais toutes vos humeurs

Qu’elles soient bonnes ou mauvaises

Je voudrais vous ensevelir de glaise

Ne rien savoir de vos maux de cœur

Profitez de vos vacances

Et laissez-moi un peu de repos

Je ne peux pas suivre la cadence

Puisque j’ai la mort dans la peau

Ces instants « comme-ci » me dégoûtent

Comme-ci vous étiez fort mais j’en doute

Ca fait longtemps que vous désespérez

Autant de temps passé esseulée

Vous êtes pour moi un livre ouvert

Comment pourrais-je être dupe ?

Vos yeux vitreux trahissent l’hiver

Qui ne compte plus les heures sup’

Arrêtez de me comprendre

Vous tombez toujours à côté

Vous y êtes « presque » à s’y m’éprendre

Et c’est ce qui me fait pitié

Cessez de me croire forte

C’est un poids de plus que je porte

En vérité je suis à bout

Mais tout cela reste tabou

Moi, je vois clair en vous

Jamais de trêve

Et cette lucidité m’achève

Mais de quoi vous plaignez-vous ?

Vous me perdez, c’est terrible !

Rien à foutre de votre peine

C’est bien elle qui me gène

Trouvez donc une autre cible

Je vous interdis d’être amer

Je fais trop d’efforts pour nous

Tant que je serai sur cette terre

Pour être à la hauteur, soyez debout

Pas question de faire semblant

Ca me fais mal à en crever

Ce que je vis maintenant

Ne peut pas s’éterniser

Si vous n’y arrivez pas

Je vous battrais pour vous aider

A résister, à endurer

Sûr que ça me défoulera

J’ai succombé à la colère

De vous voir vous à terre

Tandis que j’encaisse les coups

Et que je supporte tout !

30 janvier 2010

Texte écrit à son médecin Duo d’enfer L’avez-vous

Texte écrit à son médecin

Duo d’enfer

L’avez-vous su, j’étais l’oiseau téméraire,

Tout juste sorti des plumes de ma mère

A peine un oisillon sur le parcours de ma vie

Et déjà dans mes yeux : des rêves, des idées, des envies

De branches en branches sautillant

Entre le nid de papa et celui de maman

Sur notre grand chêne familial

Il y a dans nos racines ma force vitale

J’étais émerveillé par la forêt alentour

Et je parlais d’aller y faire un tour

J’étais l’oiseau un peu frimeur

Asticotant mes frères et sœurs

J’étais passionné et je m’égosillais

J’étais celui qu’on entendait chanter

Un peu trop haut, voire trop souvent

Ma voix couvrait le bruit du vent…

Pourtant ce refrain n’est qu’un souvenir

Il n’y avait pas mieux, il y a eu pire

Le vent a soufflé, la roue a tourné

La tempête s’est levée, j’étais apeuré

J’étais l’oiseau avant l’envol

Et qui soudain dégringole

Je me croyais pourtant si forte

Pas assez pour que mes ailes me portent

Emportée d’un seul souffle loin du nid

Aussi vite et si loin de ma vie

Puis je suis tombée dans vos mains

Une chance dont je ne savais encore rien

Pour moi, l’heure était sombre

De la vie, je ne voyais que l’ombre

L’injustice : un mot trop court

Pour cette tempête sur mon parcours

Pourtant, il fallait se ressaisir

Et vous m’avez parlé d’agir

C’est alors que j’ai su

Que j’avais retrouvé la vue

Bientôt rejointe par les cœurs familiaux

Eux aussi, tombés de haut

Nous avions perdu quelques plumes

Mais c’est la vie, je présume…

Balayant mon désespoir

Surmontant mes idées noires

J’ai vu cette chance que j’avais :

C’était vous mon allié !

Gardien de cette petite flamme :

L’espoir, qui réchauffe mon âme.

Protecteur de ma vie en veilleuse

Soigneur de mes plumes crasseuses

Je vous ai fait confiance et vous ai adopté

C’est peut être un cadeau empoisonné !

Je vous confie en partie mon fardeau

C’était trop lourd pour mon petit dos

Ce poids à porter, je l’ai réparti :

C’est moi le corps et vous l’esprit

L’esprit prescrit, le corps subit

Main dans la main pour me sauver la vie

Vous êtes l’enchanteur de la forêt

Je suis l’oiseau désenchanté

Vos potions contre le mauvais sort

Sont ma seule arme contre la mort

L’orage a mis mon plumage en bataille

Mais pour ce combat, je suis de taille

Je vous ai comme partenaire

Mon médecin, pour un duo d’enfer !

Drôle de duo, drôle de rencontre

Mais cela je ne lutte pas contre

Je veux juste me défaire de mes chaînes

Et je partirai même si je vous aime…

30 janvier 2010

Texte écrit à son médecin Duo d’enfer L’avez-vous

Texte écrit à son médecin

Duo d’enfer

L’avez-vous su, j’étais l’oiseau téméraire,

Tout juste sorti des plumes de ma mère

A peine un oisillon sur le parcours de ma vie

Et déjà dans mes yeux : des rêves, des idées, des envies

De branches en branches sautillant

Entre le nid de papa et celui de maman

Sur notre grand chêne familial

Il y a dans nos racines ma force vitale

J’étais émerveillé par la forêt alentour

Et je parlais d’aller y faire un tour

J’étais l’oiseau un peu frimeur

Asticotant mes frères et sœurs

J’étais passionné et je m’égosillais

J’étais celui qu’on entendait chanter

Un peu trop haut, voire trop souvent

Ma voix couvrait le bruit du vent…

Pourtant ce refrain n’est qu’un souvenir

Il n’y avait pas mieux, il y a eu pire

Le vent a soufflé, la roue a tourné

La tempête s’est levée, j’étais apeuré

J’étais l’oiseau avant l’envol

Et qui soudain dégringole

Je me croyais pourtant si forte

Pas assez pour que mes ailes me portent

Emportée d’un seul souffle loin du nid

Aussi vite et si loin de ma vie

Puis je suis tombée dans vos mains

Une chance dont je ne savais encore rien

Pour moi, l’heure était sombre

De la vie, je ne voyais que l’ombre

L’injustice : un mot trop court

Pour cette tempête sur mon parcours

Pourtant, il fallait se ressaisir

Et vous m’avez parlé d’agir

C’est alors que j’ai su

Que j’avais retrouvé la vue

Bientôt rejointe par les cœurs familiaux

Eux aussi, tombés de haut

Nous avions perdu quelques plumes

Mais c’est la vie, je présume…

Balayant mon désespoir

Surmontant mes idées noires

J’ai vu cette chance que j’avais :

C’était vous mon allié !

Gardien de cette petite flamme :

L’espoir, qui réchauffe mon âme.

Protecteur de ma vie en veilleuse

Soigneur de mes plumes crasseuses

Je vous ai fait confiance et vous ai adopté

C’est peut être un cadeau empoisonné !

Je vous confie en partie mon fardeau

C’était trop lourd pour mon petit dos

Ce poids à porter, je l’ai réparti :

C’est moi le corps et vous l’esprit

L’esprit prescrit, le corps subit

Main dans la main pour me sauver la vie

Vous êtes l’enchanteur de la forêt

Je suis l’oiseau désenchanté

Vos potions contre le mauvais sort

Sont ma seule arme contre la mort

L’orage a mis mon plumage en bataille

Mais pour ce combat, je suis de taille

Je vous ai comme partenaire

Mon médecin, pour un duo d’enfer !

Drôle de duo, drôle de rencontre

Mais cela je ne lutte pas contre

Je veux juste me défaire de mes chaînes

Et je partirai même si je vous aime…

Publicité
1 2 3 4 > >>
SARAH K.
Publicité
SARAH K.
Derniers commentaires
Publicité